Faire le choix d’assurer son animal représente déjà un acte en soi. Pourtant, la démarche ne s’arrête pas là car il s’agit, ensuite, de trouver le meilleur contrat. Mais à quoi se reconnait la meilleure assurance pour un animal ? Le contrat sera bon s’il tient compte des besoins présents et futurs de votre compagnon.

S’il est toujours difficile d’anticiper l’état de santé d’un être vivant, il est possible de prévoir, de se poser des questions. Un animal de race, par exemple, est plus sujet aux maladies ; car son système immunitaire est plus faible. Une bonne connaissance de son animal est donc essentielle, mais pas seulement.

Pouvoir comprendre le contrat de mutuelle animale que l’on a sous les yeux est tout aussi important. Décryptage.

Comment est effectué le remboursement ?

En l’absence d’un système de santé dédié, les frais générés par les problèmes de santé des animaux sont entièrement à la charge du propriétaire. Cela peut changer uniquement si ce dernier a souscrit un contrat d’assurance, auprès d’un cabinet.

Dans ce cas, quand l’animal se rend chez le vétérinaire, le professionnel établit une facture et remplit un feuillet spécifique à remettre à l’assureur. Il est donc important de signaler, même quand la visite se fait dans le cadre d’une urgence, que l’animal est pris en charge.

Le propriétaire doit toujours avancer les frais. Pour obtenir un remboursement ; dont le montant varie en fonction de la formule choisie et des actes (entre 50 et 100%), il doit envoyer l’originale de la facture au cabinet d’assurance. Nous recommandons, à cet effet, avant tout envoi qui doit se faire, au plus tard, dans les 15 jours, de faire une photocopie, à conserver.

Il sera utile de joindre si cela n’apparait pas sur le document, tout ce qui peut permettre à l’assureur de reconnaitre l’animal. Son nom, mais aussi le vôtre et votre adresse, son numéro d’identification et le numéro d’assuré qui figure sur le contrat.

Le délai de carence :

Quand le maitre de l’animal avance les frais médicaux, il doit attendre un certain temps, avant d’obtenir un remboursement de la part de la mutuelle. C’est ce que l’on appelle le délai de carence. Selon les assureurs, mais aussi la nature des actes, ce délai peut considérablement varier.

Il est évident qu’il faut privilégier, autant que faire se peut, un délai d’attente court. Certains soins, en effet, à l’instar de la chirurgie, peuvent être très onéreux. Il n’est pas rare qu’une telle intervention coûte au maitre plusieurs milliers d’euros. Un trou dans le budget que le remboursement va un peu combler.

Mais si le délai de carence est long, il faut quelquefois attendre plusieurs mois, dans le pire des cas, pour qu’une partie de cette somme soit restituée sur le compte bancaire.

Il s’agit donc d’un critère important. Si certains actes seront remboursés sous 48 heures, d’autres ne le seront qu’au bout de 45 jours. Comme nous le disions plus haut, cette attente peut être encore plus longue.

Le plafond annuel de remboursement :

Comme le montant de remboursement, le plafond annuel change d’une formule à une autre. En général, on peut s’accorder sur une moyenne de 1 000 à 1 500 euros annuels. Cela signifie que les soins et traitements prodigués à l’animal seront remboursés à hauteur de cette somme, au maximum. Au-delà, ce sera au maitre de payer, sans espérer de remboursement possible.

En optant pour une formule plus onéreuse, le plafond peut augmenter (et donc le tarif de la cotisation aussi). Pour certaines mutuelles, il peut aller jusqu’à 2 500 euros.

Cela est très appréciable quand l’animal a besoin de soins réguliers (pour cause de maladie chronique, par exemple).

Pour note : en fonction de l’animal, et ce, dans une même formule ; le plafond peut être différent. Par exemple, le plafond de remboursement annuel pour un chat est souvent moins important que celui qui est donné pour un chien.

La prise en charge des actes préventifs :

Selon les assureurs, les actes de prévention des maladies ; dont fait partie la vaccination, par exemple ; font partie intégrante des formules. Leur remboursement se fait alors selon un pourcentage donné. Ce n’est pourtant pas le cas de toutes.

Des cabinets d’assurances proposent des « packs » prévention en option, laissant le maitre seul juge de leur importance, de leur souscription, sachant que prendre des garanties optionnelles, fait là encore monter le prix mensuel à payer.

Pourtant, pour rappel, de nombreuses maladies et ce, quelle que soit l’espèce de l’animal ; peuvent être évitées, grâce aux vaccins.

Les garanties d’exclusion :

Il ne sera pas toujours possible de bénéficier d’un remboursement. C’est ce que l’on entend par garanties d’exclusion. Pourtant, pas question de cacher une maladie à un assureur. Il pourrait mettre en avant le « vice rédhibitoire » et ne pas payer.

Ainsi, certaines maladies génétiques ou héréditaires ne seront pas prises en charge. C’est pour être certain du niveau de couverture qu’il est important de comparer les offres entre les différents cabinets.

D’autres actes ; comme la stérilisation, l’insémination ou encore la chirurgie esthétique (coupe de la queue ou des oreilles, chez certaines races de chiens, par exemple) peuvent faire partie des garanties qui ne sont pas prises en charge.

Enfin, l’âge de l’animal peut être une garantie d’exclusion comme nous allons le détailler ci-après.

La prise en charge de l’animal même vieillissant :

Selon les cabinets d’assurance, le remboursement des soins sur un animal vieillissant peut devenir compliqué.

Certains assureurs prendront en charge l’animal jusqu’à son décès et ce, sans augmentation du coût des mensualités. Pour d’autres, le fait de faire payer une surprime sera le seul moyen de l’assurer.

Quand un propriétaire décide de souscrire une assurance une fois l’animal déjà adulte, il est possible de se voir opposer un refus.

C’est notamment le cas, régulièrement, quand un chat dépasse les 5 ans. Pareil pour les chiens de plus de 10 ans ; qui représentent un risque accru de contracter des maladies.

Le montant de la cotisation mensuelle et son explication :

Le cout demandé pour la mutuelle animale dépend de l’assureur et de la politique qu’il applique au sein du cabinet. Le prix demandé varie également en fonction de la formule choisie (entrée de gamme, moyenne ou haut de gamme).

Il est important de comprendre que des mutuelles en entrée de gamme et donc peu onéreuses, remboursent quelquefois très bien des interventions jugées très chères.

Un propriétaire peut trouver cela formidable. Mais en réalité ; à moins que l’animal soit un véritable casse-cou, les interventions chirurgicales sont plus marginales que l’obésité, les parasites, l’alimentation ou donc la vaccination.

Or, ces postes de dépenses plus fréquents sont souvent mal remboursés. A prendre en considération, pour faire le meilleur choix.